Il existe trois périodes différentes pour lutter contre le cancer avec le sport ou la pratique d’activités physiques adaptées. En effet, nous pouvons agir en prévention, pendant ou post cancer.
Pratique de l’activité physique ou sportive en prévention du cancer.
Lorsque nous pratiquons une activité physique ou sportive de façon régulière, nous modifions notre hygiène de vie et nos habitudes alimentaires.
En conséquence, ces activités physiques et changements dans nos habitudes augmentent notre espérance de vie de 6 ans en moyenne chez les personnes actives. Cela est dû principalement à la diminution du développement de maladies chroniques dont les cancers.
Pour se protéger du cancer grâce à l’activité physique adaptée il faut que les sessions soient suffisamment longues, régulières et d’une intensité supérieure à 5 METS/h (Équivalent Métabolique). Il est également préconisé de varier la pénibilité en fractionnant des exercices difficiles avec essoufflement et/ou un travail en résistance.
Selon les dernières estimations, bon nombre de cancers sont dus à un manque d’activité physique :
- 18 % chez l’homme et 20 % chez la femme pour le cancer du côlon ;
- 21 % pour le cancer du sein ;
- 26 % pour le cancer de l’endomètre.
L’activité physique ou sportive est également bénéfique pour lutter contre d’autres formes de cancers comme celui de la prostate, des poumons, du rein et du pancréas.
En prévention de l’apparition de cancers il est donc fortement recommandé :
- De limiter les activités sédentaires (ordinateur, télévision, etc.).
- Chez l’adulte, pratiquer une activité physique d’intensité modérée comme par exemple la marche rapide au minimum 5 jours par semaine pendant 30 minutes et plus, ou pratiquer 3 jours par semaine une activité physique d’intensité élevée comme le jogging.
- Chez l’enfant et l’adolescent, pratiquer au moins 60 minutes par jour d’activité physique d’intensité modérée à élevée. (Jeux, activités du quotidien ou du sport.)
Pratiquer une activité physique adaptée ou sportive pendant et post cancer.
Le traitement du cancer entraîne des effets secondaires. Il faut les prendre en compte et adapter la prise en charge.
L’effet secondaire le plus courant des patients atteints de cancer après une chimiothérapie est la fatigue associée à une diminution de la masse musculaire.
60% à 95% des patients disent ressentir de la fatigue y compris plusieurs années après la maladie. En complémentarité des traitements, l’activité physique adaptée apporte une amélioration de ces phases de fatigue.
Pendant le traitement, la pratique d’une activité physique régulière améliore la qualité de vie des patients, y compris pour celles et ceux qui étaient sédentaires et ne pratiquaient pas :
- Elle diminue considérablement la fatigue, les périodes de dépression, améliore la qualité du sommeil et l’image de soi ;
- Elle réduit le risque de diminution de la masse musculaire qui peut augmenter la toxicité des chimiothérapies ;
- Elle permet une meilleure acceptation et suivi des traitements en améliorant leur tolérance avec une diminution des effets secondaires.
La pratique d’une activité physique ou sportive diminue de 24 % le risque de récidive du cancer du sein et de 28 % le risque de décès. Celui-ci est réduit de 39 % après le diagnostic d’un cancer colorectal.
Post cancer, les médecins recommandent également la pratique d’une activité physique adaptée ou sportive. Ces activités doivent être contrôlées et adaptées à l’état de santé de chaque individu.
L’activité physique ou sportive permet de lutter contre le déconditionnement physique et elle renforce aussi les liens sociaux, permettant ainsi de se sentir moins isolé. Enfin, l’activité physique adaptée n’est pas douloureuse. Par exemple, dans le cas du cancer du sein, des exercices appropriés des bras ne sont pas incompatibles avec un lymphœdème (le syndrome du « gros bras ») et peuvent à l’inverse améliorer la mobilité.
Pratiquer une activité physique adaptée pendant ou post cancer, rapprochez-vous des associations suivantes :
La CAMI
Créée en 2000 par un cancérologue et un sportif de haut niveau, la CAMI Sport et Cancer est la première fédération qui développe et structure l’activité physique en cancérologie et en hématologie : www.sportetcancer.com
Groupe Associatif Siel Bleu
Depuis sa création en 1997, le Groupe Associatif Siel Bleu a pour objectif la prévention santé et l’amélioration de la qualité de vie des personnes fragilisées, grâce à un outil : l’Activité Physique Adaptée.
A la différence du « sport » qui se rattache aux notions de performance et de compétition, l’Activité Physique Adaptée, ce sont des exercices en adéquation avec les besoins et les capacités des personnes : https://www.sielbleu.org/
La FFEPGV
Association à but non lucratif, plus connue sous l’appellation “Fédération de la Gymnastique Volontaire”, elle a pour objectif, à partir de ses clubs, de développer la pratique du sport, la lutte contre la sédentarité et de diffuser des valeurs associatives auprès de tous les publics. Elle est reconnue d’utilité publique depuis 1976 : https://www.sport-sante.fr/
Sources :
https://www.fondation-arc.org/facteurs-risque-cancer/activite-physique-sport
https://www.irbms.com/cancer-et-sport/
Illustration : “BEANIES FOR BRAIN CANCER” by NAPARAZZI is licensed under CC BY-SA 2.0
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