Les obstacles principaux pour se mettre à l’activité physique sont souvent liés à la maladie elle-même (douleurs, fatigue, effets secondaires des traitements…) ainsi qu’au mode de vie des patients. Par conséquent l’objectif est d’adapter l’intensité et le type d’activité physique à l’état de santé du malade, ses ressources psychosociales et à ses habitudes ainsi que ses envies.
Cela repose sur une évaluation des aptitudes physiques et de résistance à l’effort du patient par des tests simples avec le médecin (test de marche de quelques minutes). Des tests plus poussés (épreuve d’effort cardio-respiratoire) sont nécessaires pour adapter la prescription.
Le plan national « sport-santé » a permis de nouer de nouveaux partenariats au sein des régions avec la création d’une offre d’activité physique avec pour objectif la prévention des maladies chroniques. L’article 144 de la Loi de santé publique tend à une généralisation des prescriptions du sport sur ordonnance pour les maladies chroniques.
Maintenant la difficulté réside dans l’accessibilité à cette offre pour les malades, quels que soient leur âge, leur lieu de résidence ou leurs ressources.
Des recommandations spécifiques par pathologie.
Il existe des différences d’intensité et de type d’activité physique selon les maladies chroniques, par contre la fréquence recommandée de pratique est la même avec un minimum de 3 séances par semaine.
Obésité : les activités d’endurance (vélo, nage, Taï Chi, danse…) d’une durée minimum de 45 minutes sont recommandées. L’objectif principal étant de miser sur la diminution du tour de taille plutôt que sur la perte de poids ;
Diabète de type 2 : il faut associer des exercices de renforcement musculaire et des activités d’endurance avec des séances modérées à fortes ;
Maladies coronaires : il est recommandé de pratiquer une activité physique d’endurance régulière de façon fractionnée en modifiant l’intensité de l’exercice ;
Artériopathie oblitérante des membres inférieurs : il faut pratiquer une marche non douloureuse en augmentant petit à petit la distance ;
Insuffisance cardiaque : peu importe la sévérité de la maladie, un programme de ré-entraînement à l’effort est nécessaire avec un entraînement régulier et progressif. L’objectif étant d’atteindre 30 minutes d’activité modérée 5 fois par semaine à effectuer tout au long de la vie ;
Accident vasculaire cérébral (AVC) : Effectuer des gestes de la vie quotidienne en améliorant les capacités cardio-respiratoires et la force musculaire pour diminuer les séquelles neuro-musculaires sur la qualité de vie et prévenir les récidives ;
Bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) : pratiquer des activités physiques variées (endurance, renforcement musculaire, natation, Taï Chi…) et de façon pérenne pour améliorer la qualité de vie et diminuer les difficultés fonctionnelles ;
Asthme : activités physiques ou sportives d’endurance pour réduire l’intensité et la répétition des crises en améliorant le VO2max ;
Maladies ostéo-articulaires : des activités physiques adaptées sont recommandées en fonction des articulations touchées ainsi qu’une pratique pérenne afin de réduire le handicap et la douleur ;
Cancers : des activités physiques d’endurance associées à du renforcement musculaire pour améliorer la qualité de vie et diminuer les effets secondaires liés à la maladie et aux traitements (déconditionnement musculaire, fatigue, intolérance au traitement…) ;
Dépression : tout type d’activité d’endurance associée au renforcement musculaire pour augmenter la sérotonine afin de prévenir les récidives et améliorer les symptômes. Les activités en groupe sont également préconisées.
Sources :